Le mot de Mère Abbesse
L’été nous mène doucement vers la rentrée de ce mois de septembre. C’est le début de l’année professionnelle, scolaire, estudiantine… C’est le temps de la reprise, du début, des commencements, donc de la nouveauté. Certains attendent cette nouveauté avec impatience, d’autres avec anxiété. La nouveauté, elle est entre les mains de Dieu. Nous ne savons de quoi demain sera fait.Vivre l’instant présent est une grâce qu’il nous faut apprécier. Cet instant si fugitif nous relie, comme un maillon, au passé qui se renouvelle sans cesse et à l’avenir qui s’ouvre pas à pas. Cette grâce de l’instant présent est une chance, celle de vivre avec intensité ce bref instant qui passe et qui ne reviendra pas et qui nous propulse déjà en avant. Si nous habitons cet instant qui nous échappe, dans le sens où il ne dure pas, nous mesurerons le poids qu’il possède. A peine existé, il devient passé et attire à lui ce qui advient. Nos vies sont faites de ces instants qui sont à vivre pleinement, et ce, sous le regard de Dieu, lui qui ne connaît pas le temps. Il a créé le temps, mais il ne le connaît pas, sinon par Jésus. Seul Jésus, Fils de Dieu incarné, est entré dans l’histoire des hommes et a fait l’expérience du temps. Ce temps qui passe trop vite pour certains, qui ne parviennent jamais à faire tout ce qu’ils souhaitent. Ce temps qui passe trop lentement pour d’autres qui sont désœuvrés, seuls face à une horloge qui scande les secondes. Prenons le temps de l’instant, savourons-le, laissons-lui sa plénitude passagère. Le temps nous éduque à la patience, à la stabilité, à l’ancrage en nous-mêmes. Alors, goûtons-le ce temps pour contredire cette phrase si souvent entendue : « Je n’ai pas le temps ». Normal, nous ne pouvons l’avoir puisqu’il passe. A défaut de l’avoir, vivons-le !
Mère Marie Christine
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