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Le mot de Mère Abbesse

Juillet… Pour beaucoup, ce mot a une couleur de vacances, de voyages, de soleil, de rencontres, de découvertes, de repos… Il en est cependant beaucoup également qui ne connaîtront rien de cette énumération ou si peu. Car partir ailleurs pour changer de rythme pendant quelques semaines n’est pas à la portée de tout le monde. Et partir… pour quoi ? pour qui ? dans quel but. Qu’est-ce qui est important dans ce partir ?
Partir… De plus en plus, au monastère, nous recevons des pèlerins et ce, de nombreux pays. Ils font halte pour une nuit, quelques jours. Et ils repartent à la recherche d’eux-mêmes souvent, à la recherche d’un sens à leur vie, à la recherche d’une vie autre. D’une vie qui conduise à un réel épanouissement intérieur.
Mais beaucoup d’autres partent parce qu’ils sont obligés. Le contexte mondial ambiant est lourd, écrasant, plombant. Qui aurait cru en 2025 entendre parler de guerres, de bombes, d’anéantissement de pays, d’ambitions territoriales, d’écrasement de populations, de déplacements de populations en raison du climat… la liste est sans fin. Certains dirigeants ne sont plus dans la vie, mais dans leurs rêves dévoyés de gloire personnelle. Et face à ces drames, beaucoup partent, ils fuient. Ils ne partent pas en vacances, ils ne sont pas pèlerins, ils fuient pour survivre.
Alors, interrogeons-nous sur ce mot « partir »… Que veut-il dire pour nous ?
Au monastère, nous demeurons… mais nous partons aussi dans une aventure extraordinaire, celle de la suite du Christ, une suite qui nous comble, qui donne un sens à tout ce que nous vivons. Et ce n’est pas anodin que nous fêtions saint Benoît au cœur du mois de juillet. Lui qui est parti, qui a tout quitté pour suivre le Christ. A la suite du Christ, à la suite de Benoît, nous demeurons et nous avançons tout à la fois, et nous ne cheminons pas seules. Nous cheminons avec toute l’humanité que nous voudrions voir vivre dans la paix et la joie d’une vie comblée.

Mère Marie Christine