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Moniale méditant

« … là, je parlerai à son cœur » du livre d’Osée

En réponse à l’appel de Dieu la moniale se retire dans un monastère où avec d’autres femmes elle cherchera à vivre dans l’intimité de sa présence, seule à seul avec lui. Au plan étymologique « seul » est d’ailleurs le sens du mot grec « monos » à partir duquel son construits les termes « moine », « moniale », « monastère », « monacale », « monastique ». Être moniale, c’est d’abord cela, vivre dans l’intimité de Dieu. Au souffle de son Esprit il l’associe à la plénitude du Christ (Col 2, 10) pour la transformer à son image.

Différents moyens ont été forgés aux cours des siècles par la tradition monastique pour permettre à la moniale de répondre, de corresponde à l’amour de Dieu sur elle. Le célibat, la pauvreté et l’obéissance forment le socle de toute vie consacrée. Il faut y ajouter le retrait dans la solitude, « l’œuvre de Dieu », c’est-à-dire la prière commune qui rassemble les sœurs sept fois par jour à l’église, la « lectio divina », c’est-à-dire la lecture méditée de l’Ecriture Sainte, le travail manuel, ainsi que la prière personnelle, l’ouverture de cœur à une sœur ancienne, l’étude, les veilles, le jeûne, dans un climat de silence.

Ces moyens ne sont ni à absolutiser, ni à durcir sans quoi ils seraient pervertis. L’important est que le moi profond se laisse toucher par la Grâce pour être guéri de son égocentrisme, de ses carapaces, de son orgueil sous toutes ses formes, pour laisser jaillir l’Esprit et ainsi rendre la moniale capax Dei, capable de Dieu, et par le fait même, capable du prochain : capable d’aimer Dieu et autrui d’un amour humble et sincère tel que nous l’enseigne le Christ.

Transformer les violences qui l’habite en capacité de don authentique, et de proche en proche, par sa prière d’abord, contribuer à transmettre au monde la paix du Christ Ressuscité est le sens de la vie de la moniale.

Etapes de l’engagement monastique.
Suite à quelques séjours à l’hôtellerie du monastère, la personne habitée par le désir de s’engager dans la vie monastique est admise pour un stage. Retournée dans son lieu de vie, elle peut solliciter son entrée comme postulante. Après quelques mois elle reçoit l’habit religieux qui marque le passage au noviciat pour une durée de deux années. Sous réserve d’un consentement mutuel entre elle et la communauté, elle prononce alors des vœux temporaires qui la conduisent au bout de trois ans (ou plus) à un engagement définitif.