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Abbesse. L’Abbesse est la mère supérieure. C’est une sœur de la communauté qui a été choisie et élue pour en être la responsable. La charge qu’elle a reçue est pastorale, elle veille sur chaque sœur, mais l’abbesse a également le souci des biens matériels de la communauté.

Abbaye. L’abbaye, ou le monastère, est le lieu où nous habitons. Elle est constituée de plusieurs bâtiments dont l’Eglise, le cloître, le chapitre, le réfectoire, le scriptorium, les différents lieux de travail, le terrain, bois et champs, qui l’entoure.

Bénédictin. Ce terme désigne un moine qui vit selon la Règle de saint Benoît.

Chapitre. Le chapitre est le lieu où nous lisons la Règle de saint Benoît. Le chapitre est appelé ainsi car, dans ce lieu, qui rassemble chaque jour la communauté autour de l’Abbesse, nous y lisons un chapitre qui est ensuite commentée par la mère supérieure.

Chrétien. Ce mot vient du latin christianus « disciple du Christ ». Le chrétien, ou la chrétienne, est une personne qui professe la foi en Jésus Christ.

Cistercien, cistercienne. Ce mot désigne le moine, la moniale qui vit dans un monastère cistercien. Cet adjectif est formé à partir du nom de l’abbaye de Cîteaux. Cette abbaye, fondée en 1098 par un groupe de moines bénédictins de Molesmes, est à l’origine d’un ordre monastique.

Cloître. Généralement ouvert, comme au Rivet, le cloître est un espace carré, de silence, situé au cœur du monastère. C’est un lieu de passage qui fait le lien entre l’Eglise, le Chapitre, le réfectoire, le dortoir et les divers emplois. Nous le traversons à plusieurs reprises dans la journée. Ouverture vers le ciel, il symbolise le lieu eschatologique pour lequel nous sommes destinées. Puits de lumière, il nous invite à demeurer là où nous sommes dans l’espérance et à être des témoins de lumière. Le « paradis du cloître », comme disent les premiers Pères de Cîteaux, suscite en nous le désir et le goût du paradis céleste.

Communauté. Ce terme désigne l’ensemble des frères, des sœurs qui vivent ensemble. Il signifie aussi un groupe particulier, ou l’Eglise qui est un corps constitué de plusieurs membres dont font partie tous les chrétiens, dont la tête est le Christ.

Complies. Dernier office qui s’achève avec le chant à la Vierge le Salve Regina. C’est un moment de prières où nous confions notre repos de la nuit à Dieu, où nous remettons dans ses mains notre journée, nos vies et le monde.

Clôture. La clôture est le terme qui désigne la propriété qui entoure l’abbaye, l’espace naturel qui appartient à la communauté, où les sœurs peuvent circuler librement, dans la solitude et le silence.

Coule. La coule est un ample vêtement blanc, en forme de croix, que revêt la moniale pour les offices liturgiques et les réunions au chapitre. Il est le signe de sa consécration à Dieu.

Diocèse. Territoire placé sous la juridiction d’un évêque.

Eglise paroissiale. C’est l’église d’un lieu précis où se réunissent des chrétiens issus de ce lieu même. Par exemple, l’église paroissiale du Sacré Cœur de Bordeaux regroupent les croyants qui habitent ce quartier.

Ermitage. L’ermitage est le lieu où la moniale, appelée alors ermite, mène une vie de solitaire.

Evêque. Prêtre qui a reçu la plénitude du sacerdoce et qui a la direction spirituelle d’un diocèse.

Hôtellerie. L’hôtellerie est le bâtiment où sont logés les hôtes du monastère et les retraitants, des personnes désireuses de prier avec les moniales, de prendre du « retrait » par rapport à la vie de tous les jours, dans le monde. Il ne s’agit donc pas d’un hôtel…

Jeune professe ou professe temporaire. Après deux années de noviciat, qui peuvent être prolongées, la novice prononce des vœux temporaires, elle reçoit le scapulaire noir et une ceinture de cuir qui symbolisent la consécration et l’attachement à Dieu : elle est alors « jeune professe ». Elle poursuit son cheminement de conversion, son discernement pour voir si sa nouvelle vie correspond bien à sa quête personnelle de Dieu, si elle est apte à vivre en communauté et à assumer les exigences de la vie monastique, pour permettre aussi à la communauté de vérifier si elle est appelée à en faire partie.

Laudes. Du mot pluriel latin laus qui signifie louange. C’est la prière du matin, avec la psalmodie, en final, de psaumes particuliers de louange. Cet office inclut la célébration de la messe.

Lectio divina. La lectio divina est une lecture priante de la Bible. La Parole de Dieu est au cœur de notre vie, sa place est primordiale, elle est notre nourriture de chaque jour. La moniale « ne se nourrit pas seulement de pain mais de toute parole venant de la bouche de Dieu ». C’est pourquoi nous la prions, nous la travaillons chaque matin, après les Vigiles et l’oraison personnelle. Dans le silence de la nuit, au scriptorium, en compagnie des autres sœurs, nous cherchons Dieu, nous l’écoutons. Avec la pratique quotidienne de la lectio, nous puisons notre force et notre grâce pour vivre ce que Dieu nous commande pour nos sœurs et le monde.

Maîtresse des novices ou mère-maîtresse. C’est une sœur professe solennelle qui a reçu la charge de former les candidates à la vie monastique. Elle est au service des jeunes, elle les aide, concrètement et fraternellement « à s’intégrer dans la famille monastique », elle les initie à l’œuvre de Dieu, à la prière et au travail manuel.

Moine, moniale. Le moine et la moniale sont des personnes qui mènent une vie monastique, cénobitique ou érémitique, c’est-à-dire en communauté de frères ou de sœurs, ou en solitude. Leur vie, qu’elle soit vouée à la vie commune ou à la vie solitaire, est entièrement ordonnée, consacrée à Dieu. Le mot moine vient du grec monos qui signifie « seul », mais aussi « simple », ce qui veut dire que le moine, la moniale sont des personnes qui vivent au-dedans d’elle-même seule avec Dieu, simples, c’est-à-dire, unifiés à l’intérieur. La solitude du moine, de la moniale est avant tout synonyme d’unité avec Dieu. Nous pouvons citer le psaume 4 en guise d’illustration : « Seigneur, tu me donnes d’habiter seul en ta confiance. »

Monastère. Comme le mot abbaye, ce terme désigne l’ensemble des lieux où habite une communauté de moines ou de moniales.

Novice. La novice est une sœur à part entière, mais qui n’a pas encore pris d’engagement. Elle porte un habit et un voile blancs. Elle chemine sous la direction de la maîtresse des novices afin de vérifier si sa présence dans la communauté est la volonté de Dieu, si elle peut mener notre genre de vie, comme le dit saint Benoît au chapitre 58 de sa Règle, si elle cherche vraiment Dieu, si elle est assidue à la prière et à l’office divin, si elle est prompte à l’obéissance.

Œuvre de Dieu ou offices divins. La moniale est appelée à célébrer les louanges de Dieu, à l’Eglise. Sept fois par jour, elle se rend à l’Eglise avec toutes les autres sœurs pour chanter les psaumes. Chaque office (vigiles, laudes, tierce, sexte, none, vêpres, complies) est un temps donné gratuitement pour Dieu durant lequel nous intercédons pour le monde, nous offrons notre présence à Dieu.

Oraison. L’oraison personnelle et silencieuse est une prière mentale de courte durée que nous faisons généralement à l’Eglise, en commun après les Vigiles, les Laudes, et les Vêpres. « La prière doit être courte et pure, écrit st Benoît au chapitre 20 de sa Règle, sauf si Dieu, dans sa bonté, nous touche et nous inspire de prier plus longtemps. »

Protestant. Le protestant, ou la protestante, est une personne chrétienne qui appartient à la communauté des croyants issus de la Réforme. La Bible, le salut par la foi, la force du témoignage intérieur de l’Esprit Saint constituent leurs trois points doctrinaux fondamentaux.

Petites Heures. Offices liturgiques de courte durée, généralement d’un quart d’heure. Il s’agit de l’office de Tierce (troisième heure : neuf heures), Sexte (sixième heure : midi) et None (neuvième heure : quinze heures), spécifiés ainsi selon la façon de compter des anciens romains qui faisaient commencer la journée à six heures.

Postulante. La postulante est une personne candidate à la vie monastique. Entrée dans le monastère, sans faire partie de la communauté, pendant une période de six mois à un an, elle est initiée à tout ce que vivent les sœurs pour discerner, avec l’aide de la maîtresse des novices, si elle est appelée à devenir religieuse. Si son expérience est positive, pour elle et la communauté, alors elle reçoit l’habit de novice, et entre au noviciat.

Professe solennelle. La professe solennelle est une sœur qui a prononcé des vœux solennels. Pendant ses années de formation (généralement six ans), elle a librement délibérée en elle-même avec l’aide d’une mère spirituelle avant de s’engager. Le vote de la communauté vient ratifier son choix personnel qui correspond à une réponse à un appel de Dieu. Le jour de la cérémonie de sa profession, célébrée à l’église, elle revêt la coule et un voile noir, elle promet stabilité, conversion de vie et obéissance jusqu’à la mort.

Règle. Nous vivons sous la Règle de saint Benoît. Elle a été écrite au VI ème siècle. Il s’agit d’un petit livre de « code de conduite » de vie monastique, et non d’un ouvrage spirituel. Il est très concret et précis. Il offre à la moniale divers « instruments » pour mener une vie dans la ligne de l’Evangile, dans la charité, la vérité et l’obéissance. Elle est actuellement vécue spirituellement. L’Abbesse commente chaque matin, au chapitre, un extrait de la Règle. C’est son enseignement qui dirige et règle nos pas dans la voie du Christ, le chemin de la paix et de l’amour, de la vie en soeurs.

Religieux. Le religieux, ou la religieuse, est une personne consacrée à Dieu, qui s’efforce de vivre au quotidien les préceptes évangéliques. Cette personne a répondu à un appel : suivre Dieu, être à lui de façon radicale. Elle peut appartenir à un Ordre ou à une congrégation, être contemplative ou apostolique.

Schola caritatis. La schola caritatis, qui se traduit « école de la charité », est le nom qu’ont donné les premiers cisterciens au monastère. Il indique clairement la vocation de toute abbaye de notre Ordre, celle de l’amour. La moniale cistercienne est au service de l’amour.
Scriptorium. Au Moyen Âge, c’était le lieu où les copistes reproduisaient les manuscrits. Comme l’imprimerie n’existait pas, on recopiait les livres. Ainsi un même livre copié devenait-il une pièce unique et une œuvre d’art d’une grande valeur. De nos jours, c’est le nom qui désigne la bibliothèque du monastère. Nous venons y faire notre lectio divina, ou lire des ouvrages de patristique, d’histoire ou même de littérature profane. La lecture fait partie de notre vie, elle est fondamentale.

Travail manuel. Il est essentiel dans notre vie car, concrètement, il nous donne les moyens de vivre, de subvenir à nos besoins. Mais Benoît l’inscrit dans la spiritualité monastique, il en fait une grâce en même temps qu’une nécessité qui permet au moine, à la moniale de s’accomplir, de se réaliser. « Quand le moine, la moniale, écrit st Benoît au chapitre 48 de sa Règle, vivent du travail de leurs mains, comme nos Pères et les apôtres, alors ils sont vraiment moines. » Notre vocation, en effet, est de demeurer unie à la condition des hommes dans le monde et de l’assumer. Elle est d’être en communion avec ceux qui peinent. Notre vocation est aussi de continuer, de participer à l’œuvre créatrice de Dieu entreprise depuis les origines de la vie sur terre.

Vêpres. Office du soir qui célèbre le passage du jour à la nuit en manifestant notre espérance chrétienne, fondée sur la Pâque du Christ.

Vœux. Quand une moniale s’engage, elle prononce des vœux : obéissance, stabilité et conversion de vie. (voir article professe solennelle).

Vigiles. Veille matinale, autrefois appelée Matines. Cet office dure une heure, il est composé du chant des psaumes et de l’écoute de lectures bibliques et d’auteurs spirituels. Il est suivi de l’oraison et de la lectio divina.